Bonjour, Je m’appelle Isabelle François.

Depuis 1998, je me suis prise de passion pour la poterie. Créer des objets avec de la terre, de l’eau, du feu et de la couleur est l’une des plus belles expériences à vivre.

Faire naître des formes à partir de rien, avec ces éléments de base issus de la nature tout en laissant libre cours à mon imagination me procure une immense satisfaction personnelle. Devant chaque création, chaque travail de l’argile, chaque vase réussi, je me sens liée à la longue et riche histoire des potiers qui exercent ce métier depuis des milliers d’années.

J’ai acquis mes bases techniques auprès de Françoise Cludts, céramiste et animatrice aux Ateliers de la Rue Voot à Woluwe. J’ai démarré ensuite un petit atelier dans mon garage ; puis dans notre maison d’Eizer-Overijse, j’ai pu le transformer en atelier digne de ce nom où je peux travailler comme je l’entends.

Imperfection et déséquilibre

Au début, il s’agissait principalement d’expérimentation. Grâce à la technique ancestrale du façonnage à la main, j’ai finalement trouvé ma façon propre de créer des formes déséquilibrées. En façonnant un objet au moyen de rouleaux d’argile, j’ai acquis le contrôle total sur la matière. Je peux créer des formes hautes et larges et donner vie à mon inspiration.

Cela m’a finalement permis de créer des formes « imparfaites ». L’imperfection, comme celle qui nous caractérise, nous-mêmes, ainsi que tout ce qui nous entoure.

Inspiration.

Je suis attirée par l’Antiquité depuis ma plus tendre enfance (la Grèce, l’Italie, l’Égypte). Pas par les célèbres sculptures classiques des héros et déesses, mais par la pureté et le raffinement des objets du quotidien.

Sans m’en rendre compte, j’ai été influencée par ces formes et quand je me suis lancée dans la poterie, elles sont toutes revenues à la surface.

Au fil du temps, je me suis aussi penchée sur le parcours d’artistes qui travaillent de la façon qui m’attire.

Ainsi je m’inspire entre autres de Siddig El’nigoumi, un artiste soudanais qui a vécu au Royaume-Uni. Grâce à lui, j’ai appris de nouvelles techniques, comme le sgraffite, la gravure de motifs à l’aide d’une fine aiguille.

Technique

Je travaille essentiellement avec des engobes que je fabrique moi-même avec de l’argile et des oxydes.

Je recouvre ensuite la forme façonnée consistance cuir de 2 à 3 couches d’engobe.

Je la laisse sécher et je la polis pour lui donner un aspect brillant et lisse. Ensuite seulement je recours à la technique du sgraffite pour y dessiner les motifs.

Quand la décoration est terminée, je laisse la pièce sécher durant quelques semaines. Je la fais cuire ensuite dans un four électrique à haute température (1280°).

J’aime aussi tenter l’expérience de l’émaillage pour un effet brillant, ou des pigments ocres sur des pots façonnés et cuits.